Il est difficile de résumer en quelques mots toutes les sensations et images enregistrées dans ma mémoire après le spectacle de Défilé Dior Croisière à Séville. Cependant, j’en garde un souvenir très particulier. La Vierge Marie est pour moi une référence. C’est une figure qui s’est révélée à moi avec toute sa force lorsque je Je vous salue Marie, de Michela Murgia, militante, féministe et croyante. Mon propre nom est composé : Mara et Grazia. Une prière que j’ai récitée pendant mon temps de catéchisme me vient à l’esprit – « Je vous salue Marie, pleine de grâce » – qui en italien sonne comme un écho de mon propre nom (« Ave Maria, piena di Grazia« ). Cette pensée m’est revenue lors de mes voyages à Séville, expliquant ma dévotion à Marie. En arrivant en Andalousie, j’ai immédiatement demandé si je pouvais visiter le sanctuaire de la Vierge de l’Espérance Macarena. Me retrouver devant sa statue, devant la Vierge, fut un moment incroyable. Puis elle a lu que quelqu’un l’avait décrite comme la rock star de la Semaine Sainte à Séville. Elle est connue comme la protectrice des toreros, vénérée par Joselito qui, à seulement 17 ans, est devenu le meilleur torero du monde. Joselito est mort à l’âge de 25 ans et l’image sacrée s’habille de noir ce jour-là pour le pleurer avec toute l’Espagne.
Alors que je m’approchais d’elle, examinant il savoir-faire de ses vêtementsaspect symbolique de son image – sa mantille de dentelle, les couches de broderies, les bijoux qui ornent sa robe dans un crescendo dramatique absolu -, j’ai réfléchi à comment s’habiller peut être un rituel sacré qui nécessite une forme de chorégraphie qui préserve le corps dans une image inoubliable.